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Un engagement sportif et solidaire pour un canal zéro déchet

Dernière mise à jour : 19 sept.

Une équipe de sportifs a rejoint les rangs de Kanalien pour rendre au Canal Saint-Martin sa splendeur. Les fitboxers des clubs de Brooklyn Fitboxing Paris ont troqués lors d’un après-midi leurs gants de boxe contre des gants écologiques pour mettre leur énergie au service de la planète. En ce week-end précédent la semaine européenne du développement durable, c’est sous le signe de l’engagement, de la diversité et dans la bonne humeur qu’une dizaine de personnes a répondu présent. Impact for the future était sur place pour participer à l’élan.




Le canal Saint-Martin, on l’aime. En plein centre de Paris, à l’écart de l’effervescence de la ville, il est un havre de paix qui célèbrera en 2025 ses 200 ans. Il relie la Seine, derrière Notre Dame, aux canaux de l’Ourq et Saint Denis au Nord de Paris, traversant les vieux quartiers de l’est parisien.

Lieu d’histoire, bucolique, il est aussi le théâtre affligeant de la pollution quotidienne et désormais tristement banale… Mégots de cigarette, canettes de bières, plastiques, capsules… les détritus se compte en milliers. Mais les citoyens engagés veillent. De cette volonté de protéger un territoire qui leur est cher, est née l’association Kanalien. S’engager pour protéger l’environnement et rendre notre ville plus propre.


Ramasser les déchets : un acte citoyen


L’association lancée en 2020 par trois amis, organise des collectes mensuelles de déchets et des sessions de sensibilisation. « Volontairement ou involontairement, des tonnes de déchets se retrouvent dans la nature : océans, campagnes, forêts et même cimes des montagnes. Nul endroit n’est épargné ! Une situation véritablement dramatique quand on sait le danger que ces détritus font courir aux humains et à la biodiversité… Malheureusement, nous devons accepter le fait que ces pollutions ne peuvent que nous être imputées, mais pourtant pas question de rester sans rien faire ! » témoigne Jean-Marc l’un des co-fondateurs, notre GO - gentil organisateur - de ce samedi. Avec pédagogie, humour et entrain, il arpente le canal, renseigne les passants qui s’interrogent sur notre démarche, chantonne et distribue de petits cendriers aux badauds profitant du soleil… Une bienveillance qui séduit et donne envie de prolonger l’engagement, au-delà de la conviction. Sous les applaudissements de certains riverains, les mercis des autres, il le rappelle « le meilleur déchet est celui que l’on ne crée pas. Il nous incombe une responsabilité à court terme : celle de limiter la pollution des milieux, en privilégiant les achats avec le moins d’emballages possibles et en participant ou en organisant des collectes de déchets qui jonchent déjà le sol… Qui plus est, c’est une façon pédagogique et conviviale de prendre conscience du problème et d’en apprendre plus sur nos déchets ! »


1h30 pour se confronter à la réalité


Trop pressé, les yeux rivés sur son téléphone ou vers le ciel pour admirer la beauté de Paris quand on y pense encore, rares sont les fois où l’on marche en scrutant le sol. Quelle stupeur. C'est pire que ce à quoi nous nous imaginions. En quelques mètres, des centaines de mégots, des dizaines de capsules de bouteilles de bières, bouteilles en plastique et emballages, métal… c’est en un éclair que la carriole se remplit. 5500 mégots, ce sera la collecte du jour. 311 850 : c’est le nombre de mégots ramassés depuis 2020 par les 783 bénévoles mobilisés auprès de Kanalien lors des 43 heures de collectes organisées. 486 masques, 1063 bouteilles en verre, 1052 bouteilles en plastique. Au total, plus de 5000 kilos de déchets ramassés en 3 ans.

En 2020, 310 millions de tonnes de déchets ont été produites en France, en baisse de 9,7 % par rapport à 2018. En 2021, 8,8 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été produits sur le sol national sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.¹ Chaque année, un Français produit en moyenne 582 kilogrammes de déchets par an² dont 354 kg d'ordures ménagères.³ Si la France se situe légèrement en deçà de la moyenne européenne en tonnes de déchets par habitant, les efforts doivent se poursuivre.


Sport et environnement : s’engager, ensemble


Agir pour un monde meilleur passe par une action collective. Le sport est vecteur de valeurs universelles que les Jeux Olympiques et Paralympiques ont célébré dignement jusqu’à il y a quelques jours encore. Brooklyn Fitboxing, un nouveau concept arrivé à Paris il y a un peu plus d’un an, est né en Espagne il y a 10 ans déjà. Sport associant mouvements de boxe sans contact et de bootcamp sur des sacs connectés au rythme de la musique, il porte un concept caritatif dans le monde entier. Des séances qui se déroulent en groupe, animées par un coach, où l’on transforme l’énergie des fitboxers en fonds solidaires. En 2023, près de 340 000 € ont été reversés aux 16 associations soutenues. Chaque fitboxer transforme son énergie et reverse directement ses points pour la cause qui lui tient à coeur : enfance, océan, santé ou forêt. « Chez Brooklyn Fitboxing nous savons que l'énergie générée lors de nos entraînements peut déplacer des montagnes ! » souligne le groupe. « Chaque geste compte pour protéger notre planète et préserver la biodiversité locale. C’est une belle opportunité de se voir en dehors de la salle, de rencontrer d’autres personnes engagées avec la même énergie et bonne humeur qui règnent lors des cours. On se sent utile. » témoigne l’une des participantes.


A compter d'aujourd'hui, le 18 septembre et jusqu’au 8 octobre, se tiendra la semaine européenne du développement durable (SEDD). Initiée par la France en 2003, devenue européenne en 2015, elle vise à sensibiliser le plus grand nombre aux 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030. En 2023, la Semaine européenne du développement durable a recensé plus de 5 000 projets au niveau européen et 400 en France. Cette année plusieurs centaines sont à nouveau organisé. Alors vous aussi engagez-vous, « Il est vrai que c'est en initiant les plus petites actions que l'on amorce de grands changements. » disait Pierre Rabhi.

Faire bouger les lignes ne se fera que collectivement et nous faisons toutes et tous partie de ce collectif. « Ensemble, nous pouvons faire une réelle différence. » conclut le groupe Brooklyn Fitboxing.






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